Rêve troublant [Libre]

Je suis là, assise à contempler les astres, un par un, à dessiner virtuellement les constellations qu’ils représentent. Mon œil à peine habitué à l’obscurité et voilà que se découvrent à moi les objets célestes les plus facilement repérables tels que les amas globulaires, ces concentrations d’étoiles, peu ou prou scintillantes, qui forment des tâches laiteuses, ou bien encore ces quelques nébuleuses, là bas, sur l’horizon …
Mon Dieu, que la sombre immensité ici présente m’engloutisse toute entière si je dis que je n’ai jamais rêvé de les approcher. Sommes-nous donc si petits ? Si … rien … ? Les questions sont si nombreuses qu’elles m’étourdissent, c’est d’ailleurs à se demander si mon esprit n’est pas en train de dérailler. Pourquoi ? Parce qu’à cette seconde même, une lueur blanchâtre se matérialisa devant mes yeux, c’était pâle, translucide mais bien plus concret qu’un simple nuage … Ai-je dit concret ? Je ne sais plus que penser … Est-ce l’illusion du produit de la maladie qui me ronge ? Ou bien est-ce, comme je viens de vous l’expliquer, une chose bien réelle et concrète ?
A mesure que je fais travailler mes neurones, mon esprit s’alourdis, abandonnant ainsi la veine entreprise que je m’étais lancée, celle d’expliquer ce phénomène inhabituel, tout en ayant conscience que je me trouvais dans le Monde Parallèle ; monde de magie et d’illusions … Peu à peu, le sommeil accable mes sens, et je m’endort, là, seule, assise sur les étroites embrasures d’une des grandes tours de l’école.

~ Un mystère est un secret, un secret, un mystère, le Monde Parallèle en recèle plus d’un. Par delà les millénaires écoulés, les originaires ont chantés ces secrets sans ne jamais les dévoilés, sans ne jamais laisser transpirer une once de ces mots magiques. Aujourd’hui, ces secrets ont été négligés … L’heure est venue de les révéler … ~

L’étrange voix qui me vrillait les tympans me fit émerger de mon sommeil. Effrayée, désarmée, je me retournai brusquement pour faire face à mon interlocutrice. Personne. Pas un bruissement ; juste le silence pesant de l’atmosphère régnante. Je me posai alors toute sorte de questions, tout en tentant vainement de justifier cet étrange phénomène par d’inutiles hypothèses infondées. Je fermai alors les yeux et pris une grande inspiration. L’air qui envahissait peu à peu mes poumons me fit me sentir mieux, et je pus à nouveau réfléchir sereinement à l’aventure, non pas intense, mais étrange que je venais de vivre.

Quel message cette voix féminine avait-elle voulu me transmettre ? Je n’en avait aucune idée. Je pris néanmoins les paroles que je venais d’entendre en mémoire et les rangeai dans une petite partie de ma tête tout en me promettant de les noter dans mon journal lorsque je tiendrais ce dernier en main.

Je rouvris les yeux pour m’apercevoir que je n’étais plus seule. Une personne qui m’était inconnue me faisait face. Qui était cet individus pour venir contempler les étoiles en plein milieu de la nuit ?

Cela fait maintenant plusieurs semaines que je suis ici. Je me familiarise avec le systeme, les cours et etc... Mais ce n'est pas si difficile que ça. C'est juste que je ne comprends pas très bien c'est tout... Mais maintenant je comprends très bien. Comme on n'est aujourd'hui dimanche (on n'a donc pas de cours), je décide de venir dans un endroit que je n'ai pas encore visité: les Tours. J'y vais donc avec sereinité. Il fait beau, température moyenne donc ni trop frais ni trop chaud, et les nuages de l'après-midi commencent à se dissiper pour bientôt laisser place au crépuscule. Sans que je ne m'en rende compte, la nuit ba bientôt tomber, j'ai pris trop de temps à marcher et à monter dans la tour. Cette tour est une construction assez facinante donc j'ai pris mon temps pour regarder autour de moi et l'horizon via les fenêtres. Je continue quand même à monter les marches, tant pis si je rate le dîner, j'aurai qu'à manger en teneur demain matin c'est tout. Plus je monte, plus je trouve cette tour fascinante. Le ciel est devenu orange, on entre donc dans le petite période du crépuscule. Tout à coup, les étages deviennent de plus en plus sombres et obscurs, je suis obligée de me tenir aux murs pour avancer. Je monte encore, encore... Et j'arrive au sommet. La vue est magnifique! Je regarde donc ce magnifique ciel orangé... 5/6 minutes plus tard, je décide de m'asseoir et d'écrire une nouvelle page de mon journal. Les lignes viennent à moi naturellement tels que les courants d'airs provenant des étages du dessous...

Journal de Wallen, 28 Septembre 2008
Le soleil se prépare à se coucher ici à 'Sirius School'. Une magnifique journée va bientôt se finir. Et c'est avec réflexions et pensées que je regarde l'horizon et que je pense à maman. Comment s'en sort-elle dans le monde humain? J'espère qu'elle n'est plus traquée. C'est avec des doutes, que j'écris cette page: ai-je bien fait de venir à Sirius School? J'y réfléchis de plus en plus...

Pas beaucoup de lignes finalement. Je préfère regarder l'horizon. Des oiseaux passent tranquillement dans le ciel... Mais malgré cette calme obsevation, mes réflexions m'envahissent... Comment va maman? Je suis tellement inquiète pour elle. Raah... J'éprouve maintenant des remords/ Je pose ma main contre mon visage... Mon coeur se sert... J'éprouve tellement de tristesse er remords! Mais maintenant j'ai pas le choix: je dois rester. Je ferais tout pour sortir avec un diplome et qu'on soit fier de moi. Je m'apprête donc à partir mais je vois une autre fille en train d'observer elle aussi. Elle semble ne pas avoir remarqué ma présence. Je vais l'aborder histoire d'avoir au moins ouvert ma bouche pour une conversation dans la journée.

-Bonjour! Je m'appelle Wallen Miserica. Tu observes l'horizon toi aussi?

Ai-je bien fait de l'aborder?...

« Bonjour ! Je m’appelle Wallen Miserica. Tu observes l’horizon toi aussi ? »

Voici ce qu’elle me dit. Une phrase toute simple, banale, que chaque individu en rencontrant un autre se décochait. Une phrase simple à laquelle pourtant je ne me sentais pas capable de répondre. Alors au lieu de divulguer des paroles qui, à mes yeux s’avéraient inutiles, je l’examinai minutieusement, centimètre par centimètre. Et à mesure que mon regard balayait les formes de son corps, les images discernées venaient se graver en ma mémoire pour ne jamais plus se gommer ; sa peau hâlée luisait sous les pâles rayons de la lune, et ses yeux, aussi ténébreux que du basalte étaient animés par une conviction que jamais je n’avais entrevue auparavant. Deviner les lignes caractérielles des individus dans leur regard était une chose qu’il m’arrivait de faire très souvent. « Les yeux sont le reflet de l’âme » ; je me souviens précisément de cette phrase subtile, que chaque soir mon tuteur du Monde Parallèle me répétait. Depuis, il semble que mon âme ai développé une certaine aptitude à déchiffrer le regard des gens.

Emergeant petit à petit de mes songes, je reportai mon attention sur les paroles qu’elle venait de me proférer. Depuis que j’avais quitté le monde des Humains, délaissant ainsi une partie de ma propre histoire dont je n’ai d’ailleurs aucun souvenir avant ce jour, c’était comme si ma voix s’était tue à jamais. Bien sur, il m’arrivai parfois de répondre à certaines phrases que l’on me lançai, mais cela n’arrivait que très rarement. Car ne pas avoir de souvenirs ni d’origines si ce n’est ceux que l’on vous attribut, c’est comme si l’on vous retirait une partie de votre âme. A mes six ans, lorsque je fut guidée dans le Monde Parallèle, le fait de perdre la mémoire fut pour moi pareil à un coup de hache dans le cœur. Je me mis à me renfermer sur moi-même, restant seule et égarée dans mon coin. Petit à petit, à mesure que les années passaient et que l’amertume qui était mienne s’apaisait – ou du moins semblait s’apaiser –, je recommençai doucement mais sûrement à me rouvrir sur le monde extérieur. J’ai d’ailleurs le souvenir d’avoir un jour été amie avec quelques personnes qui, tout comme moi avaient été amenée en ce monde. Mais la maladie que j’avais contracté quelques mois après et qui aujourd’hui ronge les moindres parcelles de mon corps avait été le coup qui avait terminé d'achever ma conscience. C’était depuis ce jour que j’avais décidé de combattre la maladie seule …

Coupant court le fil de ma pensée, je l’observai pendant de longues minutes, là, assise sur l’embrasure de la tour à plusieurs centaines de mètres d’altitudes. Je me décidai enfin à lui répondre après plusieurs minutes d’un silence pesant. En vérité, je me demande si l’on pouvait appelé cela une « réponse », car les mots qui sortirent de ma bouche n’étaient au final que de simples murmures que le vent aurait facilement emporté si ce dernier n’avait pas cessé de hurler à cet instant.

« Oui. »

Elle (Keira) m'a répondu. Elle regardait effectivement l'horizon et il semblerait que je l'ai dérangée... J'ai ouvert ma bouche pour rien mais au moins j'aurai parlé à une personne dans la journée, qui allait d'ailleurs bientôt se terminer. Je la trouve très belle avec ses cheveux. Je me demande aussi elle est en quelle année ici? Des oiseux posent leurs pattes sur quelques rochers de la tour et le ciel va très bientôt devenir noir avec sûrement, beaucop d'étoiles dans le ciel noirci. A l'intérieur de moi, mes pensées d'il y a quelques minutes sont toujours restées: ai-je bien fait de venir ici à Sirius School? J'y repense et un grand silence durant environ 30 secondes prend place dans l'atmosphère et laissant la fille (Keira) en plan. Quand je me rends compte que le silenca vait gagné sa place, je réponds, par politesse pour ne pas la laisser en plan ainsi.

-D'accord. Le ciel de ce monde est magnifique tu ne trouves pas?

Histoire de continuer la conversation...

[HRP: Désolée c'est très très court mais au moins je ne laisse pas Keira en plan ^^]

SIRIUS SCHOOL

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